"On se moque des gens qui
rêvent, on les gronde, on les fustige, on leur remet le nez dans la
réalité. On leur dit que la vie est moche, qu'elle est triste, qu'il n'y
a pas d'avenir, pas de place pour l'espérance. Et on leur tape sur la
tête pour être sûr qu'ils retiennent la leçon. On leur invente des
besoins dont ils n'ont pas besoin et on leur prend tous leurs sous. On
les maintient prisonniers. On les
enferme à double tour. On leur interdit de rêver. De s'agrandir, de se
redresser... Et pourtant... Et pourtant... Si on n'a pas de rêves, on
est rien que des pauvres humains avec des bras sans force, des jambes
qui courent sans but, une bouche qui avale de l'air, des yeux vides. Le
rêve, c'est ce qui nous rapproche de Dieu, des étoiles, ce qui nous rend
plus grand, plus beau, unique au monde... C'est si petit, un homme sans
rêves... Si petit, si inutile... Un homme qui n'a que le quotidien, que
la réalité du quotidien, cela fait peine à voir. C'est comme un arbre
sans feuilles, il faut mettre des feuilles sur les arbres. Leur coller
plein de feuilles pour que ça fasse un grand et bel arbre. Et tant pis
s'il y a des feuilles qui tombent, on en remet d'autres. Et encore, et
encore, sans se décourager... C'est dans le rêve que respirent les âmes.
Dans le rêve que se glisse la grandeur de l'âme. Aujourd'hui, on ne
respire plus, on suffoque. Le rêve, on l'a supprimé, comme on a supprimé
l'âme et le Ciel..."
Katherine Pancol
Merci à Charlotte de me l'avoir encore rappelé ce matin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire